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Christine Fraga-Frenot se place d’elle-même dans la lignée des Douaniers Rousseau, de Vivin, Séraphine de Senlis, Bombois…. Autrement dit la lignée des peintres naïfs.
Il serait bon de réfléchir un instant à cette appellation d’« art naïf ». Terme que souvent on emploie avec un certain mépris, la naïveté alors étant synonyme de manque d’expérience, de talent, de projet. Autant de préjugés ridicules ! Si les peintres naïfs sont les peintres du dimanche, c’est que chaque jour qu’ils célèbrent est un dimanche. Le peintre naïf regarde le monde avec des yeux d’enfant, une âme innocente, le désir de célébrer la vie quotidienne, urbaine ou rurale. Ils sont des peintres sensibles, ouverts au monde des autres, ils s’expriment en émotions franches.
Fraîcheur, couleurs simples, les toiles de Christine Fraga-Frenot sont faciles à déchiffrer, charmantes, chantantes. C’est un monde de jeunesse, de nature, un monde sans ombres, sans pesanteur, un monde d’innocence, d’avant le péché originel. Pureté, lyrisme, harmonie.
C’est une peinture utopique, le rêve d’un monde de paix, de concorde, de bonté, d’égalité. Il y a de la ressemblance entre les toiles de Christine Fraga-Frenot et la peinture primitive du Moyen-Âge : même sincérité, même esprit franciscain dans l’amour de la nature, des fraternités, des animaux, même sainte simplicité. L’enfance de l’art, l’art de l’enfance.
Pas une ombre au tableau. Les personnages d’un théâtre guignol bienveillant, une fête foraine, un jour de fête comme chez Tati.
Ce peintre alors me semble, non tant par son origine que par son esprit créateur, une sorte de Don Quichotte qui combat les lourdeurs prosaïques, les bruits de bottes actuels, les banalités quotidiennes, le sérieux des adultes de tout âge. Il y a du Petit Prince chez un peintre naïf comme Christine Fraga-Frenot.
C’est « l’enfance retrouvée à volonté », dont Baudelaire disait que c’était la définition du génie.
Michel LAGRANGE, écrivain poète, professeur agrégé de Lettres Classiques, Lauréat de l’Académie française…
Le terme de « naïf » a été employé la première fois pour qualifier les œuvres du Douanier Rousseau (1844-1910). En 1928, la première exposition d’art naïf (primitifs modernes pour certains) réunit à Paris les œuvres de cinq peintres dits " du Cœur Sacré " : Le Douanier Rousseau, Louis Vivin, Séraphine Louis , André Bauchant et Camille Bombois. Mais l'art naïf est bien plus ancien et bon nombre de ses peintres sont restés à jamais dans l'anonymat. Voici, ci-dessous, des oeuvres des cinq peintres cités ici.
Non, l'art naïf n'est pas l'art de la facilité. J'aime la définition des Canadiens qui parlent d'art indiscipliné ! Tout est dit ! L'artiste naïf ne va pas chercher dans les apprentissages académiques les règles qui définissent la représentation du monde qui nous entoure. C'est précisément le contraire, le naïf veut représenter un monde qui lui est propre. Tout comme Picasso, Soulages, Chagall, Klee et tant d'autres, qui pourtant possédaient une formation académique. Les Naïfs avons ceci en commun, la liberté. La liberté d'exprimer notre imaginaire, nos rêves et notre perception des choses dans les proportions, les couleurs et les techniques qui nous sont si personnelles. CF.
Pour André DERAIN : "un vrai tableau naïf, c'est un coup de fusil reçu à bout portant".
Selon André MALRAUX : Les artistes naïfs sont ceux qui « osent croire que le temps n’est rien, que la mort même est une illusion…..".
Robert THILMANY donne cette définition de l'art naïf : « A l’abri de leurs conventions plastiques …les naïfs affrontent sereinement l’invraisemblable, défient candidement la logique, subliment le quotidien ou poétisent le banal. Tour à tour appliqués ou négligents, truculents ou sentencieux, ils réalisent l’exploit d’être - et parfois en même temps !- les « primitifs » du cérébral, les mystiques du réel et les réalistes de l’idéal. ».
Dora VALLIER, critique et historienne de l'art, souligne, dans son catalogue raisonné : « Les maladresses de Rousseau s’élèvent au rang d’un style. C’est la base indispensable à la compréhension de sa peinture. » Et... de la peinture naïve en général.
Pour Pierre PEUCHMAURD, poète français : "Ce qui est beau dans "l'art naïf", ce n'est pas son innocence, c'est sa brutalité. La brutalité de son innocence, si l'on veut." (lepoignardsubtil).
Anatole JAKOVSKY, écrivain et critique d'art, lorsqu'il découvre l'art naïf oublie qu'il avait adoré l'art abstrait et dénonce : "l'impérialisme abstrait et tout ce qui, dans l'art de ces dernières décennies confond le beau et le laid, l'authentique et le sophistiqué, le créé et les effets du hasard, l'inspiré et le fabriqué de toutes pièces ".
Pablo PICASSO : " Il faut voir dans l'art naïf tout un ordre de pensée…".
Claude LÉVY-STRAUSS, Ethnologue et Académicien Français dit : " J'attendrai plus, pour un renouveau des arts graphiques, de ce que l'on appelle aujourd'hui la peinture naïve, que de toutes les recherches savantes des cubistes et des abstraits…".
Et Paul VALÉRY nous dit « En matière d'art, l'érudition est une sorte de défaite : elle éclaire ce qui n'est point le plus délicat, elle approfondit ce qui n'est point essentiel. » (louvre.fr).
MON PARCOURS : Je suis née en 1956 en Galice, terre Celte au Nord-Ouest de l’Espagne. Mon horizon c’est la mer, que je quitterai à 6 ans pour rejoindre mes parents à Paris. Je rêve très jeune d’être architecte mais ce sera la banque et la gestion jusqu’à mon départ en Rhône-Alpes, à 34 ans, où naîtra mon 3ème enfant et ma passion pour la peinture. Je découvre Brueghel, les Préraphaélites et surtout Rousseau qui sera l’élément déclencheur.
MA FORMATION : De formation autodidacte, je commence à dessiner vers l’âge de 12 ans en copiant des BD, des caricatures et des estampes japonaises. A 34 ans je commence à peindre à l’acrylique mais je passe rapidement et définitivement à l’huile. J’utilise une technique traditionnelle, je travaille tous les jours sans jamais me lasser et je continue de dessiner parce que j’aime le dessin. Ces deux activités sont pour moi essentielles dans ma démarche artistique et mon besoin de création.
MA DÉMARCHE : Je peins un monde que j’imagine ni trop beau ni trop laid, parfois joyeux ou nostalgique mais toujours paisible et rassurant. Je me laisse porter par mon imaginaire, libre, sans contraintes. Les éléments prennent place d’eux-mêmes dans cette réalité non académique qui me procure une grande satisfaction.
La finalité c'est de partager ce plaisir. Et ce partage donne tout son sens à une œuvre.
De 1996 à 2005 j'expose sous le nom de CF.BARBEITO. Après une petite pause c'est à Lyon en 2014 que je reprends mes crayons, mes pinceaux, mes expositions et signe de mes initiales CF.
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